29 novembre 2017

Essai routier : Mazda CX-5 2017 – plus qu’une mise à jour


Au Canada, le Mazda CX-5 était le véhicule le plus vendu de la gamme Mazda au mois d’octobre devant la Mazda3. À la fin de l’année, il ne devrait être qu’à quelques centaines d’unités derrière la Mazda3. Le marché canadien change et les secteurs où les voitures compactes dominaient sont en train d’être envahis par les véhicules utilitaires sport. C’est dommage puisque, personnellement, j’aime mieux la conduite inspirée d’une voiture, mais, cordonnier mal chaussé, je suis moi-même propriétaire d’un VUS à cause de son espace de chargement. Que voulez-vous, il n’y a plus de familiale sur le marché, du moins, aucune que je peux me payer! 

Pour en revenir au Mazda CX-5 2017, il est en plein sur la cible et ce qui me fait plaisir, c’est qu’il offre une conduite inspirée dans les limites, évidemment, de ce qu’un VUS peut offrir. Mazda l’a rajeuni en 2017. Vous me direz que ce n’est qu’une mise à jour et au premier coup d’œil, vous avez raison. Par contre, si on s’attarde aux détails, on s’aperçoit que la mise à jour est profonde. Le désign extérieur, quoique facilement reconnaissable, s’est affiné. Ainsi, les phares avant se sont amincis et la calandre est plus imposante que jamais. Elle supporte les phares avec une extension chromée sous ceux-ci. Par contre, son contour ne touche pas le capot laissant ainsi un espace qui donne l’illusion que le capot est plus avancé qu’auparavant. Les changements à la partie arrière sont plus discrets et il faudra être perspicace pour s’apercevoir que le désign des feux arrière a changé. Tous les changements permettent au Mazda CX-5 de se rapprocher que son grand frère CX-9 et de projeter une image plus luxueuse du véhicule, tout en n’oubliant pas le dynamisme de l’ensemble. 

À l’intérieur, c’est un peu la même chose. Le tableau de bord ne semble pas avoir changé, mais c’est parce que vous avez celui de la Mazda3 en tête. Celui du CX-5 était bien différent ne serait-ce que par son écran qui était intégré au tableau de bord. Il est maintenant proéminent comme dans les autres véhicules du constructeur. Certains aiment, d’autres trouvent que ça semble ajouté à la dernière minute. Disons que c’est la façon de faire actuellement tant qu’un constructeur en décidera autrement. Précisons tout de suite que les matériaux utilisés dans l’habitacle sont de belle qualité et l’assemblage beaucoup plus rigoureux que par le passé. Encore là, Mazda cherche à propulser son utilitaire vers le haut de l’échelle sociale. 

Rien à redire sur les sièges en cuir, si ce n’est un support latéral un peu faible. À l’arrière, l’espace pour les jambes est correct, sans plus. J’aimerais aussi noter que Mazda prévoit probablement qu’il n’y aura pas de passager assis au centre très souvent, puisque les commutateurs de sièges chauffants et deux prises USB sont installés dans l’appuie-bras central, difficile d’accès s’il y a une personne à cet endroit.  

La planche de bord est bien connue des amateurs de produits Mazda. La nacelle d’instrumentation propose trois cadrans : le tachymètre à gauche et l’indicateur de vitesse au centre. Le cadran de droite inclut ce qui reste, soit la consommation d’essence instantanée dans le haut, la jauge d’essence dans le bas et l’ordinateur de bord au centre. Tous les renseignements intéressants sont visibles au premier coup d’œil sans changer de page. Écriture blanche sur fond noir, très lisible. Il y a beaucoup de commandes au volant, mais après quelques heures d’utilisation, on se rend compte que tout est bien placé. 

Au centre sur la planche de bord, l’écran du système d’infodivertissement Mazda. C’est relativement facile à utiliser grâce à l’écran tactile. Par contre, lorsque le véhicule est en mouvement, il faut utiliser la petite molette sur la console centrale. On peut aussi utiliser les commandes vocales pour programmer une adresse dans le système de navigation. Le système est un peu lent, mais ça fonctionne. Pour un système qui date tout de même de plusieurs années sans améliorations majeures, il est très intéressant. Par contre, chez Mazda, il faudra penser bientôt à une compatibilité Apple CarPlay et Android Auto. Ces systèmes sont de plus en plus populaires et performants. 

Un peu plus bas, sous les buses de ventilation stylisées, on retrouve les commandes de ventilation à deux zones entièrement automatiques. On ajuste la température voulue et voilà!, l’automatisme fait le travail. Les commutateurs de sièges chauffants à trois intensités sont aussi à cet endroit. Mentionnons aussi la présence d’un volant chauffant dans mon véhicule d’essai. J’adore! Tout en bas, il y a une prise 12V. Une autre prise est installée dans le coffre de rangement central aux côtés de deux prises USB, d’une prise AUX et d’une fente pour la carte SD des données cartographiques. Merci à Mazda d’avoir installé ces prises dans un coffre afin de cacher les appareils et leurs fils loin des regards indiscrets.  

La soute à bagages est de bonne dimension dans le Mazda CX-5 2017. J’adore le store qui sert à cacher les objets qui s’y trouvent. Celui-ci est relié au hayon, donc, lorsque vous ouvrez le hayon, le store ne vous importunera pas. Pour le reste, il est comme les autres stores et vous pouvez le retirer si vous désirez abaisser la banquette divisée 40/20/40. Dans cette nouvelle mouture du CX-5, Mazda essaie d’imiter le principe de Honda qui consiste à tirer sur une manette pour que tout se fasse tout seul. Toutefois, c’est moins réussi. Quelquefois, la banquette ne s’est pas rendue tout à fait à sa place et à d’autres moments, elle s’est appuyée sur le dossier du siège avant. De plus, les manettes semblent fragiles au point où j’avais peur de les briser. Imaginez à -20 °C! C’est donc un bel essai qui mérite un certain peaufinage. Notons aussi le pneu de secours sous le plancher avec l’amplificateur du système audio en son centre. Bonne récupération d’un espace inutilisé, mais j’espère que ce n’est pas trop difficile à retirer lorsqu’on est en panne sur le bord de la route. 

Sous le capot de ce modèle GT, c’est le moteur SKYACTIV-G de 2,5 litres développant 187 chevaux. Son couple est de 185 livres-pied. Amplement suffisant sur la route, la transmission automatique à six rapports gère très bien cette puissance. Notons aussi la présence d’un mode manuel dont les changements de rapports sont rapides. Un mode Sport peut être activé, mais, en fait, ça n’augmente que le régime moteur et pas vraiment les performances. On trouve le grondement accru intéressant au début, puis on s’en lasse et on conserve le mode Normal.  

Lorsque vous choisissez le modèle GT avec le Groupe Technologie, vous avez droit à toute une panoplie d’équipements de sécurité additionnels.   Celui que j’aime bien est le régulateur de vitesse adaptatif, mais il y a aussi la détection de collision avant, le système de suivi de voie et l’identification de certains panneaux routiers, principalement les panneaux de limitation de vitesse. Contrairement à la Mazda3 et son affichage tête haute sur une petite palette de plastique, dans le CX-5, les informations sont directement affichées dans le parebrise. Un système qui sera, selon moi, beaucoup plus fiable à long terme. 

Au premier coup d’œil, le Mazda CX-5 2017 n’a pas beaucoup changé. Toutefois, ne vous laissez pas berner par les apparences, car il offre un désign renouvelé autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est plus luxueux, mais offre encore une expérience de conduite supérieure à ce que plusieurs de ses rivaux peuvent proposer. Les ajouts de plusieurs systèmes de sécurité avancée lui permettront de jouer à armes égales avec les autres VUS de la catégorie.  

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Essais réalisés précédemment : 

Conditions de l’essai 

Réalisé du 25 septembre au 2 octobre 2017. 
Météo : que du soleil, entre 4 à 31 °C. 
Modèle essayé : Mazda CX-5 GT 2017 + Groupe Technologie 
Assemblé à Hiroshima, Japon 
Générations : 
  • 1re - 2012 
  • 2e - 2017 
Prix selon www.mazda.ca (29 novembre 2017) : 
  • GX –  24 900 $ 
  • GS –  29 100 $ 
  • GT –  34 700 $ 
Prix du modèle essayé : 38 610 $ + taxes (transport et préparation inclus) 
Distance parcourue : 579,5 km (35 % autoroute) 
Consommation selon Ressources Naturelles Canada : 
  • Ville - 10,2 L/100 km 
  • Route - 8,3 L/100 km 
  • Émissions de CO² - 221 grammes/km 
Consommation affichée : 8,4 L/100 km 
Régime moteur à 100 km/h : 2 100 tours/minute 
Régime moteur à 115 km/h : 2 500 tours/minute 
Véhicule fourni par Mazda Canada 
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec 

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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