23 janvier 2018

Essai routier : Hyundai Sonata 2.0T Sport 2018 – Évolution plutôt que révolution


On apprenait récemment qu’en 2017, les ventes de berlines sur le marché canadien n’ont jamais été aussi faibles depuis 1964. Au même moment, les ventes de véhicules utilitaires sport battent des records. En conduisant la Hyundai Sonata 2.0T 2018, on se demande bien pourquoi. Cette berline offre une belle présence sur la route et sa conduite n’est pas du tout ennuyante. Il faut dire que le segment des VUS ratisse large allant du petit Mazda CX-3 agréable à conduire jusqu’au Chevrolet Suburban, somnifère par excellence. C’est peut-être ce large spectre qui fait que les VUS sont populaires. Quand on parle de berlines intermédiaires, très peu de modèles offrent une conduite enivrante. 

À elle seule, la Hyundai Sonata 2018 couvre elle aussi un large spectre. Du modèle de base GL à la 2.0T Sport, il y a 12 000 $ de différence, de quoi attirer des clientèles qui ont des gouts différents. Le modèle essayé était d’ailleurs tout en haut de la gamme. En regardant mes archives, je m’aperçois que la silhouette n’a pas beaucoup changé depuis 2011. Il y a bien eu des mises à jour en 2015 et 2018, mais les lignes générales sont les mêmes. Les parties avant et arrière ont évolué, mais la voiture n’a jamais été revue en profondeur depuis 2011, du moins au niveau du style. Il y a donc deux constatations possibles : Hyundai dort au gaz ou les lignes sont tellement réussies qu’on peut naviguer sur ce désign pendant plusieurs années sans changements majeurs. Le deuxième énoncé est surement plus près de la réalité et il faut en déduire que la clientèle de la Sonata est assez conservatrice. 

Pour en revenir à la silhouette, les plus gros changements touchent la partie avant. La calandre est maintenant très avancée par rapport aux phares qui, eux, s’étirent presque jusqu’au milieu de la roue avant. Le modèle turbo propose une calandre aux motifs alvéolés alors que les autres déclinaisons reprennent la calandre à lamelles chromées de la majorité des modèles Hyundai. La partie arrière se trouve elle aussi modifiée. La plaque d’immatriculation est désormais boulonnée au parechoc et le nom Sonata est maintenant écrit en lettres séparées sur la surface aujourd’hui plate du couvercle du coffre. Le haut du couvercle intègre un aileron et au bas du parechoc se retrouvent deux échappements chromés. Je trouve la partie arrière particulièrement réussie. 

Rien de bien différent à l’intérieur. Le tableau de bord ressemble à s’y méprendre au modèle 2016 que j’avais mis à l’essai il y a plusieurs mois. On peut quand même souligner le volant dont le bas est aplati dans certains modèles. On peut aussi noter la disparition du lecteur CD sans tambour ni trompette. Pour le reste, c’est du pareil au même. Le système d’infodivertissement est désormais compatible avec Apple CarPlay et Android Auto si bien que le système de navigation Hyundai a maintenant l’air archaïque comparé à Google Maps ou Waze que vous pouvez utiliser avec votre téléphone. En plus, les données de circulation sont intégrées sur ces deux plateformes alors qu’il faut un abonnement payant à SiriusXM Traffic pour l’avoir sur le système Hyundai. Néanmoins, si vous sortez du Canada de temps à autre, le GPS Hyundai fera très bien le travail et se programme facilement par commandes vocales. 

Comme c’est la mode depuis quelques années et aussi pour obtenir la cote Meilleure Choix Sécurité+ de l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety), la Hyundai Sonata 2.0T 2018 offre une suite de systèmes de prévention des accidents. Ainsi, il y a la détection de présence dans l’angle mort et le freinage d’urgence autonome avec détection de piétons. Je n’ai évidemment pas testé ce dernier système, mais j’ai pu mettre à l’épreuve bien involontairement le système d’alerte de circulation transversale. Dans un stationnement, en reculant, je n’ai pas vu une voiture qui venait du côté droit. Le système a émis un son qui, par réflexe, m’a fait appuyer sur les freins. C’est surement un système qui pourra éviter des incidents désagréables. 

L’autre système que j’aime bien est le régulateur de vitesse adaptatif. Celui-ci s’adapte à la vitesse de la voiture qui précède si celle-ci roule moins rapidement, évitant ainsi de désactiver le régulateur de vitesse fréquemment. La beauté de la chose chez Hyundai, c’est que le régulateur de vitesse peut arrêter complètement la voiture. Si vous êtes dans la circulation dense, vous pouvez le laisser en fonction et il suivra sans problème la circulation jusqu’à l’arrêt complet. Pour redémarrer, il suffit d’appuyer sur « Resume » ou sur l’accélérateur. Personnellement, ça m’enlève une couche de stress dans la circulation dense. 

Un petit mot sur le coffre. Si vous choisissez un VUS pour son espace de chargement, sachez que la Hyundai Sonata offre un coffre de grande capacité. Le seuil de chargement est un peu élevé, mais l’ouverture est grande et permettra d’y insérer des colis d’assez grande dimension. On peut aussi abaisser la banquette en deux sections asymétriques. À cet endroit, l’ouverture n’est pas très grande, mais ça aidera à charger des objets un peu plus longs.  

Deux moteurs sont au programme pour la Hyundai Sonata 2018. D’abord, la majorité des voitures sortiront de la cour du concessionnaire avec un quatre cylindres de 2,4 litres produisant 185 chevaux couplé à une boite automatique à six rapports. Par ailleurs, comme son nom l’indique, le modèle 2.0T Sport est doté d’un moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres offrant 60 chevaux de plus que le modèle de base, soit 245 chevaux. Le couple est également plus important, proposant 260 livres-pied. La boite automatique à huit rapports lui est exclusive. Celle-ci enchaine les rapports de façon douce et silencieux au point où j’avais presque l’impression d’avoir une CVT. On peut aussi changer les rapports soit même à l’aide du levier de vitesse ou des palettes derrière le volant.  

Malgré la calibration sport de sa suspension, la Sonata 2.0T est un bon compromis entre confort et tenue de route. Ce n’est pas une voiture de course, mais elle tient bien la route et la puissance est amplement suffisante. Il faut aussi donner crédit aux pneus de 18 pouces de taille 45 de ce modèle. Les autres versions roulent sur des 17 pouces alors que la GL se contente de 16 pouces. 

Encore une fois, difficile de trouver de gros problèmes à cette Hyundai Sonata 2.0 T 2018. C’est une voiture qui ratisse large et cherche à plaire à un vaste auditoire. La recette est surement la bonne puisque Hyundai se contente de faire évoluer la voiture plutôt que de tenter de révolutionner la catégorie. Une bonne façon de conserver sa clientèle et de proposer un produit fiable et intéressant. 

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Essais réalisés précédemment : 

Conditions de l’essai 

Réalisé 6 au 10 novembre 2017. 
Météo : nuageux et pluvieux, un peu de soleil, entre –3 et 14 °C. 
Modèle essayé : Hyundai Sonata 2.0T Sport 2018 
Assemblé à Montgomery, Alabama, États-Unis 
Générations : 
  • 1re — 1985 (Stellar II) 
  • 2e – 1989 
  • 3e – 1993 
  • 4e – 1999 
  • 5e – 2006 
  • 6e – 2010 
  • 7e – 2015 
Prix selon www.hyundaicanada.com (17 janvier 2018) : 
  • GL –  24 799 $ 
  • 2.4 Sport –  27 599 $ 
  • GLS –  28 649 $ 
  • GLS Tech –  31 399 $ 
  • Limited –  34 699 $ 
  • 2.0T Sport –  36 999 $ 
Prix du modèle essayé :  
  • Prix de départ -  36 999 $ 
  • Frais de livraison et destination – 1805 $ 
  • Autres taxes et droits – 614 $ 
  • Total –  39 418 $ + taxes 
Distance parcourue : 564,7 km (71 % autoroute) 
Consommation selon Ressources Naturelles Canada : 
  • Ville - 10,4 L/100 km 
  • Route - 7,4 L/100 km 
  • Émissions de CO² — 212 grammes/km 
Consommation affichée : 8,5 L/100 km 
Régime moteur à 100 km/h : 1 700 tours/minute 
Régime moteur à 115 km/h : 2 000 tours/minute 
Véhicule fourni par Hyundai Canada 
Photos prises à Ste-Geneviève-de-Berthier, Québec 

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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