13 juin 2012

Essai routier: Chevrolet Volt 2012 (deuxième partie)

D’abord, si vous ne l’avez déjà fait, je vous recommande de lire le premier article de cette série qui porte sur l’habitacle de la Chevrolet Volt 2012 et sur les aspects plus «conventionnels» de cette voiture.

Passons maintenant à la mécanique.  D’abord, même si elle cache sous son capot un moteur thermique à essence, la Chevrolet Volt n’est pas un modèle hybride.  Ce moteur ne sert pas à propulser la voiture mais plutôt à recharger la batterie.  Sa propulsion est donc entièrement électrique.  La Volt est équipée d’une batterie au lithium-ion de 16 kWh et d’un moteur électrique qui offre une autonomie réaliste de 60 kilomètres en été (probablement 45 en hiver).  Tout dépend de votre façon de conduire.  Un moteur à essence de 1,4 litre permet d’augmenter l’autonomie d’à peu près 500 kilomètres avec un seul plein.  Le réservoir est de 35 litres de super sans plomb.  Lorsque la batterie est déchargée, la Volt passe subtilement en mode d’autonomie prolongée.  C’est alors le moteur à essence qui déploie ses chevaux vers l’unité d’entraînement électrique.  Ça se fait sans à-coup mais le petit 1,4 litre est parfois grognon et on a aussi quelquefois l’impression qu’il s’emballe.  Heureusement, l’excellente insonorisation compense pour ce trait de caractère.  Bien que General Motors affirme pouvoir faire le 0-96 km/h en moins de 9,0 secondes, je n’ai pas trouvé les accélérations si foudroyantes.  Mais j’avoue que j’ai plutôt cherché à faire le plus de kilomètres possible et pas de traces noires sur le bitume. 

Le chargeur inclus avec l’achat de la Chevrolet Volt 2012 se branche dans une prise standard de 120 volts.  Il faudra alors environ 10 heures pour « faire le plein ».  Vous pouvez aussi acheter un chargeur de 240 volts (le moins cher coûte 500 $) pour charger la batterie en environ 4 heures.  Il faut bien gérer son temps mais disons que vous branchez la Volt à 21h sur une prise standard, à 7h le lendemain, est sera prête à vous conduire au travail en mode électrique.  Donc, bien gérer son temps est la clé.  Pour ceux qui opteront pour le chargeur de 240 volts, il faudra vous faire installer une prise extérieure comme celle de votre sécheuse à linge.  Une fois le véhicule branché, vous pouvez choisir entre une charge immédiate ou différée.  Vous pouvez aussi gérer et surveiller votre Volt par ordinateur par le biais de MyVolt.com ou par une application sur votre téléphone intelligent.

C’est beaucoup de jargon technique, j’en conviens.  Et en plus, je vous l’ai simplifié!  Dans la vraie vie, la Chevrolet Volt 2012 se conduit pratiquement comme une voiture conventionnelle.  La tenue de route est bonne mais on la sent un peu lourde en courbe.  La voiture est silencieuse en mode électrique et tout ce qu’on entend c’est… votre musique favorite.  La suspension est confortable.  La direction électrique à assistance variable est quelquefois un peu légère.  Il faut aussi s’habituer au freinage un peu spécial.  Les freins sont à disques ABS aux quatre roues, électrohydraulique et c’est un système de freinage par récupération.  C’est-à-dire que lorsque vous ralentissez ou freinez, l’énergie cinétique, qui autrement serait perdue, est récupérée pour recharger la batterie d’où l’importance de prévoir ses arrêts et de ralentir à l’avance.  Comme sur d’autres modèles hybrides, ces freins offrent une drôle de sensation : quelquefois on a l’impression que ça ne freine pas assez et quelquefois, ça freine fort.  J’imagine qu’à la longue, on s’y habitue.

Vous vous direz probablement que ma consommation d’essence moyenne n’est pas extraordinaire (4,6 L/100 km) et je vous dois des explications.  Je voulais démontrer que la Volt peut être votre véhicule principal et non simplement une deuxième voiture.  Pendant ma semaine d’essai, je suis donc allé à Québec (je demeure dans Lanaudière), une randonnée d’environ 500 km aller-retour.  Évidemment, en partant de Joliette, la batterie est tombée à sec près de Louiseville et j’ai roulé à l’essence par la suite d’où cette consommation un peu plus élevée.  Par la suite, je suis allé travailler tout le reste de la semaine sans mettre une goutte d’essence dans le réservoir.  La preuve est faite : on peut choisir la Chevrolet Volt comme voiture principale sans problème.

Un réseau québécois de recharge

Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord, Clément Gignac, et les partenaires fondateurs du Circuit électrique – Les Rôtisseries St-Hubert, RONA, Metro, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) et Hydro-Québec – ont annoncé l’inauguration officielle du premier réseau de bornes de recharge publiques pour véhicules électriques du Québec et du Canada. Alimentées en énergie propre et renouvelable, plus de 30 bornes à 240 V du Circuit électrique sont maintenant disponibles pour recharger des véhicules électriques dans plusieurs stationnements des magasins RONA et Metro et des Rôtisseries St-Hubert dans les régions métropolitaines de Québec et de Montréal.

« Lorsque le gouvernement a lancé le Plan d’action sur les véhicules électriques en avril dernier, nous avons confié à Hydro-Québec la responsabilité d’élaborer une stratégie pour le déploiement de l’infrastructure de recharge au Québec. Moins d’un an plus tard, les éléments majeurs du Plan d’action sont en place pour que les Québécoises et les Québécois puissent prendre le virage de la mobilité durable. Une fois de plus, le Québec démontre son leadership dans cette industrie d’avenir que sont les véhicules électriques », a déclaré le ministre Gignac.

« Cette initiative constitue une étape majeure dans le déploiement de l’infrastructure de recharge nécessaire pour soutenir l'intégration des véhicules électriques rechargeables au Québec, a indiqué M. Pierre-Luc Desgagné, directeur principal – Planification stratégique à Hydro-Québec, au nom des partenaires fondateurs du Circuit électrique. Les utilisateurs de véhicules ont maintenant accès à un réseau de bornes de recharge publiques qui s’étendra au cours des prochains mois. »

Comme prévu, au moins 120 bornes seront déployées par les partenaires fondateurs dans les régions de Montréal et de Québec d’ici à l’été. Par la suite, le rythme de déploiement suivra celui de l’arrivée des véhicules électriques sur les routes.

Pour utiliser les services du Circuit électrique, il suffit de se procurer une carte prépayée en en faisant la demande sur le site www.lecircuitelectrique.com. Rappelons que le service de recharge du Circuit électrique est offert à un prix unitaire de 2,50 $, peu importe la durée. Par exemple, un montant prépayé de 25 $ donne droit à 10 recharges, peu importe la durée de celle-ci.

Les utilisateurs bénéficient également d’un service d’assistance téléphonique 24 heures sur 24 exploité et géré par CAA-Québec et d’un service de localisation de bornes. Bien entendu, le site du Circuit électrique sera mis à jour en continu afin que les automobilistes puissent suivre le déploiement de ce réseau.

L’infrastructure publique de recharge permet aux automobilistes de se ravitailler sur la route. Il faut rappeler que la majeure partie des besoins de recharge des propriétaires de véhicules électriques sera comblée à la maison et au travail.

Dans ma région : Joliette prend l’avance!

D’abord, Hydro-Joliette est le premier réseau électrique au pays à implanter des bornes publiques à 240 volts accessibles à tout propriétaire de véhicule fonctionnant à l’électricité. En outre, Hydro-Joliette réalise une autre première à titre de réseau électrique privé – il en existe une dizaine au Québec regroupés dans l’AREQ (Association des redistributeurs d’électricité du Québec), en déployant ce type d’infrastructure sur son territoire. Précisons que la Ville de Joliette s’est montrée avant-gardiste dans ce dossier puisque l’installation de telles bornes a été planifiée avant la réalisation du projet de réaménagement de la place Bourget qui a débuté en 2008.

Les bornes électriques de Joliette ne sont pas les seules au Québec; mais ailleurs, elles sont utilisées pour des expériences ciblées comme celle menée présentement par Hydro-Québec à Boucherville, ou encore, elles sont la propriété d’entreprises possédant des flottes de véhicules telles que Communauto à Montréal et à Québec. 

Les autorités municipales ont aussi conclu une entente avec le concessionnaire Joliette Mitsubishi qui a gracieusement accepté de prêter une voiture I-MIEV à la Ville, et ce, durant une période de six mois. La voiture sera utilisée par les agents de stationnement. À la fin de leur journée de travail, le véhicule sera branché à la borne électrique située dans le stationnement de l’hôtel de ville. Mentionnons qu’une autre borne a été installée sur la place Bourget Nord, face à la pharmacie PJC Jean Coutu. Hydro-Joliette a prévu des emplacements supplémentaires sur le pourtour de la place Bourget ainsi qu’au stationnement Saint-Viateur qui a été refait l’été dernier. Ainsi, le réseau de bornes de recharge s’étendra au fur et à mesure que le parc de voitures électriques se développera. Précisons que l’espace de stationnement adjacent à la borne sera exclusivement réservé aux véhicules électriques.

La demande s’annonce forte pour les voitures électriques et leurs propriétaires auront certainement envie de sortir des grands centres pour aller se balader en région. Ainsi, un utilisateur de véhicule mu à l’électricité pourra, par exemple, se rendre dans le nord de Lanaudière, visiter différents endroits, poursuivre son chemin jusqu’à Joliette et s’arrêter au centre-ville. Pendant que son véhicule rechargera, il pourra magasiner, aller au restaurant ou se détendre, puis reprendre la route. La localisation des bornes électriques apparaît sur le site Web de la Ville de Joliette, sur le site de l’entreprise québécoise AddÉnergie qui fabrique les bornes, ainsi que sur le site « PlugShare » qui permet de trouver avec son GPS et son téléphone cellulaire l’emplacement des bornes au Canada et aux États-Unis principalement.
Pour recharger la voiture, rien de plus simple : il s’agira de brancher le véhicule et d’activer la borne grâce à une carte d’accès d’un format similaire à une carte de crédit. Pour un moment, les usagers pourront se procurer cette carte pour la modique somme de dix dollars en appelant AddÉnergie au numéro sans frais 1-877-505-2674. Celle-ci leur permettra de recharger leur voiture non seulement grâce aux bornes se trouvant à Joliette, mais aussi avec celles qui seront progressivement installées ailleurs au Québec. Selon le type de batteries du véhicule, il sera possible d’y accumuler jusqu’à 40 kilomètres d’énergie électrique par heure. 

Dans quelque temps, les usagers pourront utiliser le site Web transactionnel d’AddÉnergie pour « recharger » leur carte d’accès. Notons qu’un peu plus de 75 pour cent du montant payé par l’automobiliste pour la recharge électrique sera versé à Hydro-Joliette; la différence servira à couvrir les taxes (TPS et TVQ) ainsi que les frais de transaction et de gestion. Pour les bornes situées à Joliette, les frais de stationnement seront compris dans le coût de la recharge.

La Ville de Joliette est très heureuse d’avoir pris des mesures destinées à encourager ses citoyens à faire des choix responsables en matière de protection de l’environnement et de réduction des gaz à effet de serre.

Des liens utiles :
www.roulezelectrique.com (site d’un propriétaire de Volt)

Questions, commentaires, opinions?  Venez discuter de la Chevrolet Volt sur le forum de Passion Automobile en cliquant ici.

Essai réalisé précédemment : Chevrolet Volt 2012 (1èrepartie)

Conditions de l’essai

Réalisé du 10 au 16 avril 2012.
Journées pluvieuses et ensoleillées, entre -2 et 22 C.
Modèle essayé : Chevrolet Volt 2012 (toute équipée)
Assemblé à Hamtramck, Michigan, USA
Prix selon www.chevrolet.ca:
--- Volt de base : 43 345 $
Prix du modèle essayé :   49 155 $ + taxes
Distance parcourue : 1 347,9 km (52 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
--- Sur route : 2,5 Le/100 km (moteur électrique) 5,9 L/100 km (moteur essence)
--- En ville : 2,5 Le/100 km (moteur électrique) 6,7 L/100 km (moteur essence)
--- Émissions CO² : 2 944 kg/année (moteur essence)
Consommation dans la vraie vie: 4,6 L/100 km
Véhicule fourni par General Motors Canada.
Photos prises à Ste-Elisabeth, Qc

1 commentaire:

Louis a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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