18 septembre 2014

Essai routier: Mazda MX-5 2014

Mazda MX-5 2014
Salon de l’Auto de Montréal, 1991. Je suis présent en visiteur puisque, même si je suis déjà un inconditionnel de l’automobile, je n’ai pas encore eu l’occasion d’écrire sur le sujet. Je visite tous les kiosques, évidemment, et je me permets de m’asseoir au volant de quelques modèles en rêvant, comme Jacques Duval, de toutes les essayer un jour. Au kiosque Mazda, parmi les 323, 626, 929 et RX-7, une petite voiture se démarque, la Miata. Le petit cabriolet sport surfe depuis deux ans sur une vague d’amateurs qui retrouvent enfin l’époque des petits cabriolets anglais des années 60. Je m’assois à son volant et ma première impression est qu’elle est beaucoup trop petite pour moi.

Le temps passe et passe et je me retrouve en 2014, à 46 ans et quelques livres en plus, au volant d’une Mazda MX-5, le nom beaucoup moins romantique de la Miata. Entre 23 ans et 46 ans, nos idées ont eu le temps d’évoluer et voilà que la MX-5 d’aujourd’hui m’intéresse. 25 ans après son lancement, elle fait toujours tourner les têtes. Et sa silhouette est encore plus désirable qu’à ses débuts. Elle n’a pas pris une ride.

Je ne vais pas, comme dans mes autres textes, vous parler des qualités et défauts de cette voiture. Je vais plutôt vous raconter ce que j’ai vécu la semaine dernière. Je vous recommande de lire le texte jusqu’au bout !

Je me rends avec ma conjointe au bureau régional de Mazda Canada à Pointe-Claire prendre possession de la Mazda MX-5 réservée quelques mois auparavant. Après avoir signé les papiers et ramassé la clé, je remarque que, dans le stationnement, la MX-5 blanche est dotée d’un toit rigide. Je dis alors à ma conjointe qu’on ne pourra pas rouler cheveux au vent puisque les responsables des voitures de presse ont mis un toit rigide sur la voiture et qu’il faudra le retirer à la maison afin de se servir du toit de toile. Dommage !

Nous prenons place difficilement à l’intérieur. Il faut dire que les places sont tellement exiguës que je dois retirer mon téléphone cellulaire de ma ceinture. Le sac dans lequel je transporte mes effets personnels ne trouve pas place à l’intérieur et je dois le mettre dans le minuscule coffre à bagages. Ma femme, elle, se plaint de la bosse dans le plancher. La Mazda MX-5 étant une propulsion, le tunnel de transmission gruge l’espace vital des occupants. 

Je mets le moteur en marche. Il démarre sur un ton grognon. Décidément, la première impression n’est pas très bonne. Je prends la route et m’aperçois que le maniement du levier de vitesse de la transmission manuelle à six rapports n’est pas très agréable. De plus, j’ai le coude littéralement encastré dans un porte-gobelet, ce qui veut dire qu’ils seront pratiquement inutilisables. Le petit moteur 2,0 litres, malgré les 167 chevaux extraits de son essence super sans plomb, ne me semblent pas suffisants. En plus, à 115 km/h sur l’autoroute, l’habitacle devient très bruyant, particulièrement sur les chaussées de béton ou d’asphalte dégradé. Arrivé à la maison, éreinté, je me demande bien comment la MX-5 a fait pour fêter ses 25 ans d’existence cette année !

Le soir venu, je m’assoie de nouveau derrière le volant, direction le travail. Il est 19 h 30. Le tableau de bord indique 18 °C. Une énorme poignée placée au pavillon, au centre du pare-brise, m’intrigue depuis un bon moment. Et s’il s’agissait d’un toit rigide rétractable ? Je m’arrête donc dans une station-service. Je dégage cette fameuse poignée et une lumière rouge au tableau de bord m’indique que je peux ouvrir le toit.

En une douzaine de secondes, tout s’explique. L’habitacle étroit semble devenir plus grand. Ma position de conduite trop serrée de la journée me paraît maintenant idéale puisque la voiture et moi ne sommes qu’un. Au son de Supertitious de Stevie Wonder, je reprends la route. L’habitacle assourdissant laisse place au doux bruit du vent. Le moteur que je croyais grognon au départ laisse maintenant percevoir un grondement nettement plus sportif. Je ne me soucie plus de sa puissance puisque j’ai maintenant la tête dans les nuages.

Je me vois assis à l’arrière de la Chrysler Newport 1968 convertible de mon père ou encore mieux, au volant de la Triumph TR6 jaune de mon oncle, celle qu’il possédait lorsque j’avais une douzaine d’années. Je ne me suis jamais assis dedans, mais j’ai maintenant l’impression de la conduire. La nacelle des cadrans très simples et ronds de la MX-5, dont un qui indique la pression d’huile, me rappelle cette époque des petits cabriolets sport britanniques. Le but n’est pas de rouler vite, mais de rouler sans toit. De toute façon, à 80 km/h, on a l’impression de rouler 120 km/h. On peut même rouler à 60 km/h, en 6e vitesse, sans que le moteur barbote.

Après cet envoûtement spontané, j’ai cherché toute la semaine à rouler sans toit. Pas facile au mois de septembre. Alors, on fait comme les motocyclistes, on se met un bon manteau et on baisse le toit. La voiture tient étonnamment bien la route. Elle s’accroche dans les virages comme le ferait une vraie voiture sport. On sent que le châssis aimerait être plus rigide, mais on lui en pardonne beaucoup à cette MX-5. La direction vive et précise permet de placer la voiture au bon endroit dans les courbes. Son gabarit réduit la rend encore plus maniable.

Finalement, en lisant les documents de presse, j’ai pu lire que la version que j’ai conduite est la GT et qu’elle est équipée d’un toit rigide rétractable. Je lis bien des choses sur l’automobile, mais je ne savais pas que la MX-5 pouvait recevoir un toit rigide… ou je l’avais oublié ! Je regrette de n’avoir pas pu la conduire sous les rayons chauds du soleil d’été et sur de plus longues distances. Tous mes doutes du début de la semaine se sont estompés. La Mazda MX-5 2014 est l’une de mes voitures préférées, même si les irritants perçus avec le toit en place sont bien réels. Si vous pensez vous acheter une MX-5 et que vous allez l’essayer chez un concessionnaire, demandez au vendeur d’abaisser le toit, car ce n’est que de cette façon qu’on apprécie sa conduite !

Je sais qu’un jour, j’en essayerai d’autres, des cabriolets : des plus gros, des plus puissants et, probablement, des plus agréables. Mais, je suis tombé en amour avec la MX-5 et, comme on dit, on n’oublie jamais son premier amour !

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Conditions de l’essai

Réalisé du 8 au 15 septembre 2014.
Météo : soleil avec une seule journée de pluie, entre 5 et 20 °C.
Modèle essayé : Mazda MX-5 GT 2014
Assemblé à Hiroshima, Japon
Prix selon www.mazda.ca (17 septembre 2014) :
** GX : 31 245 $
** GS : 37 840 $
**GT : 42 045 $
Prix du modèle essayé : 40 450 $ + frais et taxes
Distance parcourue : 584,1 km (34 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 9,7 L/100 km (11,1 selon les normes 2015)
** Route : 7,1 L/100 km (8,4 selon les normes 2015)
** Émissions de CO² : 195 grammes/km
Consommation dans la vraie vie : 8,0 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h : 2 900 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 3 300 tours/minute
Véhicule fourni par Mazda Canada
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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