10 janvier 2017

Essai routier: Kia Sportage 2017

Kia Sportage 2017
Le Sportage est l’un des deux véhicules qui ont ouvert la route à Kia sur le marché canadien. L’autre était la Sephia. Le petit VUS avait une silhouette sympathique à son arrivée au pays et il s’est trouvé de nombreux adeptes. Malheureusement, il n’avait pas une fiabilité à tout casser et il est vite retombé dans l’oubli. Heureusement, Hyundai s’est mis le nez dans les affaires de Kia par la suite et le Sportage est devenu une version Kia du Hyundai Tucson. Toutefois, avec les années, le Sportage se différencie de plus en plus de son cousin Hyundai.

Le millésime 2017 a été entièrement redessiné. La partie avant est plus arrondie tout en étant plus massive. La calandre « nez de tigre » a encore sa place surplombée du logo KIA. La partie avant n’est pas sans rappeler vaguement la partie avant d’un utilitaire Porsche. De profil, on remarque encore le pilier C proéminent qui nuit d’ailleurs à la visibilité de trois quarts arrière. La partie arrière profite de feux reliés par une petite barre lumineuse rouge, question d’élargir la silhouette du VUS compact. La lunette est mince et le hayon descend très bas, facilitant le chargement d’objets lourds.

Au premier abord, je n’ai pas vraiment aimé cette nouvelle silhouette. Puis, on s’y habitue. Il faut aussi noter que le Sportage repique quelques éléments de style du Kia Niro, un petit VUS hybride à venir prochainement dans la gamme Kia et qui sera présenté en primeur régionale au Salon International de l’Auto de Montréal en janvier 2017.

La gamme Sportage 2017 inclut trois modèles : LX, EX et SX. Les deux premiers sont équipés d’un quatre cylindres de 2,4 litres offrant 181 chevaux. Quant à lui, le modèle SX s’offre le quatre cylindres de 2,0 litres à turbocompression. Ses 237 chevaux sont amplement suffisants pour permettre de belles accélérations au Sportage. Sa consommation est plus élevée que celle du 2,4 litres, mais malgré le turbo, il boit de l’essence ordinaire. Son fonctionnement s’est adouci avec les années, preuve que Kia lui apporte une attention constante. La transmission automatique à six rapports est de série pour les deux moteurs, le moteur turbo profitant de palettes de changement de vitesses au volant. Les changements sont d’ailleurs assez rapides pour un véhicule qui n’est pas destiné à être conduit sportivement. La suspension est indépendante aux quatre roues, assurant un confort appréciable.

La tenue de route est bien pour un véhicule de cette catégorie. Le Sportage ne cherche pas à être conduit agressivement. En conduite hivernale, il doit vraiment être dans son élément grâce à sa garde au sol élevée. La visibilité est bonne, sauf vers l’arrière où la lunette est étroite et le pilier C est large. La caméra de recul n’est pas un luxe. Petite anecdote sur la visibilité : les phares au xénon sont très puissants et les phares antibrouillard à quatre DEL le sont aussi. J’ai passé une partie de ma semaine d’essai à me faire demander mes feux de croisement, alors qu’ils étaient déjà en fonction! J’ai d’ailleurs demandé à Kia de les faire vérifier. En tous cas, on ne pourra reprocher à Kia la faiblesse de la luminosité de ses phares!

Attention à votre tête en prenant place dans le Kia Sportage 2017. Quand ça m’arrive une fois dans la semaine d’essai, c’est un accident malheureux, mais plus d’une fois, ce n’est plus un hasard. Mettons la faute sur la ligne de toit très arqué à l’avant. Le confort est de mise et j’aurais souhaité un peu plus de support latéral des sièges à l’avant. À l’arrière, l’espace ne manque pas pour les jambes et la tête. Le support latéral est inexistant et ne vous fiez pas trop à la place centrale, car elle n’est pas très spacieuse. Pour quatre personnes toutefois, l’habitacle est parfait. Si vous êtes amateurs de produits Kia, le tableau de bord vous sera familier. La nacelle de l’instrumentation est assez simple, tachymètre à gauche, indicateur de vitesse à droite, chiffres blancs sur fond noir. Pas très « hop la vie », mais c’est très lisible. L’ordinateur de voyage au centre des deux cadrans offre beaucoup de renseignements sur le fonctionnement du moteur. C’est dommage toutefois que la moyenne de consommation d’essence se réinitialise à chaque plein d’essence. Personnellement, dans mon propre véhicule, je réinitialise la moyenne à chaque changement d’huile. Ce serait impossible à faire dans le Kia Sportage.

Au centre de la planche de bord, entre deux buses de ventilation se trouve le système d’infodivertissement de Kia. Bien qu’il ne semble pas faire l’unanimité dans la communauté journalistique, moi j’aime bien. Avec les années, la qualité du français s’est beaucoup améliorée. Il peut lire tous les types de support musical en plus des radios AM, FM et XM. La fente pour les CD est toutefois disparue. J’aime bien l’écran d’accueil qui affiche à la fois le GPS, la lecture musicale et quelques raccourcis. Concernant le système de navigation, la programmation vocale d’une destination est plus facile que si vous le faites sur l’écran. Son principal défaut est de ne pas offrir de données sur les conditions de la circulation, un indispensable à Montréal et Québec. L’infodivertissement Kia est compatible avec Android Auto seulement. Pour Apple CarPlay, j’imagine que ça viendra bientôt.

Le modèle SX du Kia Sportage propose la climatisation automatique. Vous pouvez aussi faire les réglages vous-même grâce aux dix commutateurs situés entre les deux molettes. Les commutateurs de sièges ventilés et chauffants sont juste en dessous. Le commutateur du centre est pour le volant chauffant, probablement l’équipement le plus apprécié des conducteurs québécois. Soulignons que les places latérales de la banquette arrière sont aussi chauffantes dans le modèle SX et en option dans le EX. Tout en bas, il y a deux prises 12V, en plus des AUX et USB. Il y a aussi des prises 12V et USB à l’arrière.

L’espace de chargement est beaucoup plus grand qu’il n’y parait. Le seuil de chargement est à égalité avec le parechoc permettant ainsi de charger des objets lourds ou encombrants beaucoup plus facilement. De plus, en abaissant le dossier de la banquette arrière, l’espace s’agrandit considérablement et le plancher est parfaitement plat. Il n’y a pas vraiment d’espace de rangement sous le plancher.

Malgré une silhouette qui ne m’a pas plu au premier abord, le Kia Sportage 2017 est une belle mise à jour du modèle qu’il remplace. Son allure est plus costaude, son groupe motopropulseur intéressant et son habitacle confortable et spacieux. L’espace de chargement est de bonnes dimensions, une caractéristique qu’on apprécie lorsqu’on achète un utilitaire sport. Même si le modèle essayé ici est un SX, le modèle LX n’est pas à éviter même si son équipement est moins impressionnant. Et pour ceux qui se demandent si le hayon intelligent, ça fonctionne; eh bien oui, ça fonctionne très bien. Une petite attente de trois secondes devant le hayon et surprise, il s’ouvre seul. Pas besoin de faire une danse sur un pied derrière le véhicule, il n’y a qu’à attendre. C’est beaucoup plus simple!

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Essais réalisés précédemment :

Conditions de l’essai

Réalisé du 11 au 17 octobre 2016.
Météo : du soleil et un peu de pluie, entre 4 et 19 °C.
Modèle essayé : Kia Sportage SX 2017
Assemblé à Gwangju, Corée du Sud
Existe depuis : 1993 /Actuelle génération : 2016
Prix selon www.kia.ca (5 janvier 2017) :
** LX : 26 750 $
** EX : 29 850 $
** SX : 41 450 $
Prix du modèle essayé : 41 450 $ + taxes
Distance parcourue : 791,3 km (51 % autoroute)
Consommation selon
Ressources Naturelles Canada :
** Ville : 11,9 L/100 km
** Route : 10,2 L/100 km
** Émissions de CO² : 263 grammes/km
Consommation affichée : environ 9,6 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h : 1 900 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 2 200 tours/minute
Véhicule fourni par Kia Canada.
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec

1 commentaire:

Marco a dit...

Les voitures Kia se vendent certes à des prix très intéressants, mais c’est vrai que leur fiabilité est incertaine. Toutefois, il ne fait aucun doute que les véhicules de cette marque soient économiques.

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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