02 août 2012

Essai routier: Toyota Prius v 2012


Les modes évoluent et elles évoluent rapidement.  Il y a quelques années, lors du lancement de la Toyota Prius, nous n’aurions jamais cru qu’elle deviendrait aussi populaire.  D’une voiture de niche, elle était la dixième voiture la plus vendue aux États-Unis au mois de juin dernier.  Ce n’est pas rien.  C’est donc dire que plusieurs ont fait le pari que cette voiture serait fiable et qu’ils pourraient rentabiliser leur investissement à moyen terme avec les économies réalisées à la pompe.  Cette année, Toyota fait grandir la famille Prius au point où elle pourrait devenir une marque à part entière.  Il y a toujours la Prius régulière à laquelle s’ajoute la Prius PHV, une voiture hybride branchable qui vous permet d’emmagasiner de l’énergie afin de rouler sur quelques dizaines de kilomètres en mode tout-électrique.  Puis, la petite Prius c, une petite citadine qui permet une économie d’essence impressionnante.  Finalement, celle qui fait l’objet de cet essai, la Prius v, une voiture un peu plus grosse que l’originale reprend le thème de la familiale.  Bel essai en vue d’une voiture qui va m’impressionner!

La Toyota Prius v (pour versatile) reprend les éléments de style du modèle original.  Même que lorsque vous en rencontrerez une, il est possible que vous la confondiez avec l’originale.  Jusqu’à ce que vous remarquiez son hayon plus vertical et ses dimensions plus généreuses.  Mais c’est indubitablement une Prius avec son museau en coin et ses feux arrière à lentilles claires.  La Toyota Prius v se conjugue en quatre temps : la base, le groupe Luxe, le groupe Touring et le groupe Touring + technologie.  Toyota m’a fourni le modèle de base et je dois avouer que son équipement très complet m’a amplement suffit.

Facile de prendre place à l’intérieur d’une Prius v grâce à ses larges portières à grande ouverture autant à l’avant qu’à l’arrière.  Les sièges avant sont confortables bien que j’aurais souhaité un peu plus de support latéral.  Beaucoup d’espace pour les jambes autant à l’avant qu’à l’arrière.  Devant nous,  le volant… mais où donc sont les cadrans?  Ils sont au centre et ce ne sont pas des cadrans puisque tout est numérique.  N’oublions pas qu’on est dans une voiture « Hi-Tech ».  Blague à part, le volant de bonnes dimensions se prend bien en main.  Toyota aurait pu oublier les commandes de droite sur le volant (température de la climatisation et affichage central) et les remplacer par le régulateur de vitesse qui, lui, est mal placé derrière le boudin du volant.  Le centre d’affichage vous informe de plusieurs données comme la vitesse (évidemment) mais aussi le niveau de carburant, le niveau de charge de la batterie, votre consommation, l’heure, etc…  On s’y perd un peu au début mais on s’aperçoit à la longue que c’est très complet.  En dessous, le système audio très moderne (n’oublions pas que c’est le modèle de base) qui offre la radio AM/FM et la lecture des CD et fichiers MP3 et WMA.  De plus, il permet l’appariement de votre téléphone ou de votre lecteur iPod par connexion Bluetooth.  Une merveille pour éviter les fils qui traînent!  En option, vous pourrez ajouter la radio satellite XM et le système de navigation.  Ce système de base m’a impressionné par sa facilité d’utilisation et sa sonorité excellente.  Sous le système audio, la climatisation automatique (eh oui!) qui fonctionne à merveille.  Pas bruyante et toujours à la température voulue, elle fonctionne comme un charme.  Deux grands coffres à gants complètent le tableau de bord en plus d’un très grand espace de rangement entre les deux baquets.  Vraiment, cette Prius v prend son côté versatile très au sérieux.

Parlant de son côté versatile, il faut faire une visite de son espace cargo.  L’espace offert lorsqu’on ouvre le hayon est beaucoup plus grand que celui offert dans la Prius originale.  Le seuil de chargement est un peu haut dû en partie à la batterie située en dessous.  Qu’à cela ne tienne, Toyota a réussi à aménager quelques espaces de rangement sous le plancher.  Décidément!  Si vous abaissez la banquette divisée 60/40, vous vous retrouvez avec la caverne d’Ali Baba à remplir, l’espace est vaste et le plancher presque plat.  Il y a aussi des anneaux de fixation et une prise 12V pour y brancher votre glacière ou tout autre accessoire.  C’est vraiment un espace bien pensé.  Pour terminer avec l’habitacle, vos passagers arrière seront heureux d’apprendre qu’ils peuvent avancer ou reculer leurs sièges indépendamment l’un de l’autre et même ajuster leurs dossiers.  Une petite attention que je n’ai pas vue souvent dans cette catégorie.

Une Toyota Prius, que ce soit l’originale, la PHV, la c ou la v, doit cacher sous son capot le Hybrid Synergy Drive ou, en bon français, le système hybride synergétique.  Ce système exclusif à Toyota équipe aussi la Camry Hybrid et le Highlander Hybrid en plus de quelques modèles Lexus.  Il s’agit dans le cas de la Prius v d’un moteur thermique 1,8 litre auquel on a associé un moteur électrique.  C’est la troisième génération de ce système hybride et il développe 134 chevaux.  Grâce à des commutateurs situés sur le coffre entre les baquets avant, vous pouvez sélectionner trois modes de conduite : d’abord le mode EV (electric vehicle).  La voiture peut rouler entièrement à l’électricité jusqu’à 40 km/h mais il faut être très très doux sur l’accélérateur.  Ensuite, le mode ECO, encore plus écolo que le mode normal.  Toyota affirme qu’il peut vous faire économiser 30% de carburant par rapport à un véhicule à essence comparable.  Mais, croyez-moi, le plaisir de conduite en est d’autant diminué.  Finalement, le mode PWR (Power) qui permet de s’amuser car les moteurs à essence et électrique fonctionnent tous les deux en même temps procurant des départs foudroyants mais laissant probablement l’économie d’essence derrière vous.  Si vous ne sélectionnez aucun de ces modes, c’est le mode Normal qui prime avec des accélérations plutôt lentes et des dépassements que vous devrez minutieusement calculer.  Les freins sont à récupération d’énergie mais je n’ai pas ressenti cette fâcheuse manie qu’ont ces freins de manquer de progressivité.  La suspension est confortable et une promenade à son volant est une belle expérience.

C’est toujours difficile de faire passer ses émotions dans un texte et au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu, j’ai adoré cette voiture.  Étant propriétaire d’une Ford Windstar qui a parcouru tout l’est américain de la Floride jusqu’au Michigan plusieurs fois, je vois en cette Toyota Prius v 2012 de grande possibilité de voyage.  Oh bien sûr, elle ne pourra transporter autant de bagages que ma vénérable Ford mais elle serait plus confortable et ça me coûterait la moitié moins cher en carburant pour admirer les merveilleux paysages que les voyages en auto nous font découvrir.  En attendant que mon gérant de banque veule bien m’en acheter une, j’espère que Toyota me fera faire ce genre de belle découverte plus souvent.  Et vivement un voyage en Prius v!

Questions, commentaires, opinions?  Venez discuter de la Toyota Prius v sur le forum de Passion Automobile en cliquant ici.

Conditions de l’essai

Réalisé du 22 au 27 mai 2012.
Journées de soleil et de pluie, entre 13 et 26 °C.
Modèle essayé : Toyota Prius v 2012
Prix selon www.toyota.ca (31 juillet 2012) :
·         Base : 27 200 $
·         Groupe Luxe : 31 550 $
·         Groupe Touring : 33 350 $
·         Groupe Touring + technologie : 36 875$
Prix du modèle essayé : 27 200 $ + taxes et autres frais
Distance parcourue : 917,6 km (38 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada :
·         Ville : 4,3 L/100 km
·         Route : 4,8 L/100 km
·         Émissions de CO² : 2 116 kg/année
Consommation dans la vraie vie:   5,5 L/100 km
Véhicule fourni par Toyota Canada.
Photos prises à l’école Emmélie-Caron, Ste-Elisabeth, Qc

Aucun commentaire:

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
Google+