16 décembre 2017

Essai routier: Nissan Qashqai 2017 - Un nouveau venu doué


J’avais hâte de mettre mes mains sur le volant du Nissan Qashqai 2017. Pas parce qu’il est révolutionnaire, excitant ou hors-norme, mais tout simplement parce qu’il remporte beaucoup de succès malgré le fait qu’il n’est pas nouveau. Il est nouveau pour nous, mais en Europe, il est commercialisé depuis 2006 et depuis 2014 pour la génération actuelle. Alors, même s’il est tout nouveau pour nous, il s’agit de la deuxième génération de cet utilitaire sous-compact. 

Je dois vous prévenir tout de suite d’un risque de conflit d’intérêts puisque je suis propriétaire d’un Nissan Rogue que j’adore depuis plus de deux ans. Le Qashqai lui ressemble tellement que lorsque mon fils a pris place à l’arrière, il m’a demandé pourquoi j’avais emprunté un véhicule comme le nôtre! En effet, la partie avant du Qashqai, tout comme son habitacle, ressemble assez fortement au Rogue. D’ailleurs, chez nos voisins américains, le Qashqai s’appelle Rogue Sport. C’est tout dire! 

Le Nissan Qashqai 2017 vient combler le vide entre le JUKE et le Rogue. Le JUKE, plutôt petit, propose en plus une silhouette qui ne plait pas à tous. Il sera d’ailleurs remplacé prochainement par le Nissan Kicks présenté récemment à Los Angeles, quoiqu’en disent les représentants de Nissan. Quant au Rogue, c’est l’un des plus gros du segment des VUS compacts. Il est donc trop imposant pour certains acheteurs potentiels.  

Lorsque stationné à côté du Rogue, le Qashqai prend vraiment l’allure d’un petit frère. Il est moins haut et plus court. Lorsqu’on prend place à l’intérieur, on se sent toutefois aussi à l’aise que dans le Rogue. Ce sont les passagers arrière qui écopent en ayant un peu moins d’espace pour les jambes. Le tableau de bord présente un désign agréable à l’œil et il faut souligner la qualité des matériaux, un bon mélange de matériaux durs et souples. L’ergonomie est bonne dans l’ensemble et seuls quelques commutateurs sont cachés par le volant en bas, à gauche. C’est d’ailleurs là que se situe le commutateur du volant chauffant (dommage, je ne l’ai pas dans mon Rogue!) et celui du bouclier de sécurité. Qu’est-ce que c’est que ce bouclier? 

Ce bouclier de sécurité, c’est en fait un système de détection des collisions avant, un système de détection des angles morts, un système de détection de circulation transversale (ça fonctionne très bien, croyez-moi!) et un système de prévention de sortie de voie. Ce bouclier de sécurité envahira progressivement tous les véhicules Nissan. De ce que j’ai pu tester, ça peut vous éviter des problèmes dans certaines circonstances. Par exemple, je reculais de ma place de stationnement et un vélo, que je n’avais pas vu, est passé derrière mon véhicule. Un signal sonore s’est fait entendre me poussant immédiatement à freiner. Sans le système, ça aurait pu être catastrophique.  

D’ailleurs, pendant que je parle de marche arrière, disons quelques mots sur le système de vision du périmètre. Grâce à quatre caméras (une dans la calandre, une sur le hayon et une sous chacun des rétroviseurs extérieurs), l’écran central affiche une vue en plongée du véhicule. Vous pouvez donc voir tout autour du véhicule. C’est un charme de se stationner à reculons puisqu’on voit les lignes sur la chaussée dans l’écran central. Un stationnement parfait à tous coups. C’est d’autant plus utile que la vision vers l’arrière n’est pas très bonne, particulièrement la vue de ¾ arrière. 

Pour en revenir à l’habitacle, la nacelle d’instrumentation présente des chiffres blancs sur fond noir très lisibles. Entre les deux grands cadrans, l’ordinateur de voyage offre deux calculateurs de consommation de carburant. Il est facile de faire défiler les pages, mais disons qu’on peut laisser l’écran sur la consommation moyenne d’essence et avoir constamment à l’œil l’autonomie restante puisque celle-ci est toujours affichée au-dessus de l’odomètre. Il y a beaucoup de commandes sur les branches du volant, mais on s’habitue rapidement à leur utilisation.  

Au centre, sous les buses de ventilation, c’est le système d’infodivertissement. Mon véhicule d’essai profitait d’un système de navigation GPS. Celui-ci fait bien le travail et peut être programmé avec les commandes vocales. L’interface n’est pas des plus modernes, mais j’ai vu pire. C’est un peu aussi la même qualité (ou défaut) pour le reste du système. Les menus sont faciles à manipuler, mais pour ce qui est de la modernité, on repassera. D’ailleurs, le système n’est pas compatible avec Apple CarPlay ou Android Auto. Nissan propose également les applications NissanConnect supposément pour relier votre téléphone intelligent au système. Si vous vous en êtes déjà servi et que vous en êtes hyper satisfait, dites-le-moi! Je les ai dans mon Rogue et je ne leur ai jamais trouvé une quelconque utilité. 

Un peu plus bas, ce sont les commandes de ventilation, automatique et bizone pour les déclinaisons SV et SL. Elles sont très simples, faciles à comprendre et probablement faciles à utiliser l’hiver avec des gants. Comme il reste un peu de place, j’y aurai aussi mis les commutateurs des sièges chauffants. Installés tout près des sièges, ceux-ci sont faciles à enclencher (ou déclencher) par inadvertance. La prise USB qui se trouve devant le levier de vitesse n’est malheureusement pas dans un coffre, un irritant qu’il faudrait modifier dans la prochaine génération.  

Un mot sur l’espace de chargement. Pour un véhicule de cette taille, les dimensions du coffre sont excellentes. Tout comme le Rogue, le Qashqai a un double plancher qui permet de mettre des objets à l’abri des regards, comme un bidon de lave-glace, par exemple. Ce système est mieux réalisé que dans mon Rogue 2015, le plancher ayant l’air plus robuste. Quant à la banquette, elle se replie facilement en portion 60/40. 

Le Nissan Qashqai 2017 est plus petit que le Rogue. C’est la même chose pour son moteur. Il s’agit d’un quatre cylindres de 2,0 litres développant 141 chevaux et 147 livres-pied de couple. Ce n’est évidemment pas une GT-R, mais les accélérations sont bonnes, tout comme les reprises. Le modèle S propose une boite manuelle à six rapports, mais tous les autres sont dotés d’une boite CVT à variation continue avec mode manuel. Celui-ci offre des changements de rapports rapides si, toutefois, vous n’aimez pas le fonctionnement particulier d’une boite CVT. Le freinage, la direction et la suspension ne posent pas flanc à la critique en conduite normale. Le confort est d’ailleurs une des qualités du Nissan Qashqai 2017. 

C’est donc une belle addition dans la gamme de VUS de Nissan en Amérique du Nord. À voir la quantité qui circule déjà sur nos routes, je crois que les gens apprécient. Sa conduite est agréable et l’espace offert dans son habitacle est excellent pour une petite famille. Le prix est également à mentionner puisque ça débute autour de 20 000 $, si on fait exception des taxes et autres frais. Pour ma part, je mets un bémol sur le système d’infodivertissement qui devra être rajeuni bientôt. Je dois aussi mentionner la consommation moyenne d’essence de 9,0 L/100 km pendant ma semaine d’essai. Je trouve ça un peu élevé d’autant plus que mon Rogue 2015 se balade entre 7,8 et 8,2 L/100 km. Il me semble que, quand on achète plus petit, c’est aussi pour faire diminuer ses couts d’essence. Il faudra donc dans une prochaine génération faire un petit effort de perfectionnement. Dans l’ensemble toutefois, je n’hésiterais pas à recommander le Qashqai.  

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Conditions de l’essai 

Réalisé 30 octobre au 6 novembre 2017. 
Météo : beaucoup de pluie, un peu de soleil, entre 0 et 14 °C. 
Modèle essayé : Nissan Qashqai SL AWD + ensemble Platine 2017 
Assemblé à Fukuoka Prefecture, Japon 
Générations : 
  • 1re — 2007 (non importé au Canada) 
  • 2e — 2014 
Prix selon www.nissan.ca (13 décembre 2017) : 
  • S TA –  22 063 $ 
  • S TI –  26 263 $ 
  • SV TA –  26 663 $ 
  • SV TI –  28 863 $ 
  • SL TI –  31 563 $ 
Prix du modèle essayé : 33 263 $ + taxes. Transport et préparation inclus 
Distance parcourue : 633,2 km (32 % autoroute) 
Consommation selon Ressources Naturelles Canada : 
  • Ville - 9,1 L/100 km 
  • Route - 7,5 L/100 km 
  • Émissions de CO² — 197 grammes/km 
Consommation affichée : 9,0 L/100 km 
Régime moteur à 100 km/h : 2 000 tours/minute 
Véhicule fourni par Nissan Canada 
Photos prises à Ste-Élisabeth, Québec 

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Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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