13 novembre 2012

Essai routier: Mitsubishi RVR 2013



C’est mon deuxième contact avec le Mitsubishi RVR.  Le premier, survenu il y a un peu moins de deux ans, avait été plutôt tiède car le RVR n’avait pas su m’émouvoir avec son design intérieur plutôt ordinaire, des matériaux trop plastiques et des performances décevantes.  Qu’en est-il deux ans plus tard?

D’abord, le Mitsubishi RVR 2013 nous gratifie d’une très légère mise à jour stylistique.  Pour ceux qui manque de perspicacité, c’est au niveau des phares antibrouillard et des feux arrière que ça se passe.  Il y a deux ans, Mitsubishi m’avait fait essayer la version la plus dépouillée du lot, ce qui n’avait pas aidé sa cause.  Cette fois-ci, c’est la plus équipée qui se retrouve dans mon entrée.  Le Mitsubishi RVR 2013 est offert en trois versions et deux modes d’entraînement soit les ES 2WD, SE 2WD, SE 4WD et GT 4WD.  Deux précisions à faire sur cette nomenclature : d’abord, tout comme pour la Lancer, le RVR est identifié à l’arrière « AWC » pour All-Wheel-Control.  Dans mon esprit, il ne s’agit que d’un truc publicitaire puisque partout ailleurs sur ces véhicules, on parle plutôt de 4-Wheel-Drive.  Deuxièmement, même si la version la plus huppée se paie le luxe de retenir les lettres « GT », mécaniquement, elle n’offre rien de plus que les autres versions si ce n’est des pneus de 18 pouces.  Précisions effectuées!


La première constatation lorsque j’ai pris place à l’intérieur, c’est la différence entre le modèle de base essayé précédemment et celui-ci.  Les matériaux ont l’air de meilleure qualité (le sont-ils vraiment?) et même les molettes de climatisation qui semblaient sorties tout droit d’un Dollarama dans le véhicule de base semblent plus solides dans le GT.  Plusieurs éléments du modèle de base sont remplacés dans ce modèle.  Par exemple, le petit ordinateur de bord situé entre les deux cadrans offre un affichage à cristaux liquides beaucoup plus « léché » que dans la version régulière.  Pour ce qui est des données affichées, c’est du pareil au même et Mitsubishi n’a pas encore trouvé le moyen de lui faire retenir la moyenne de consommation d’essence plus de quatre heures.  Tout le bloc central est consacré à ce système d’infodivertissement dont les commandes sont tout de même assez faciles à utiliser.  Il faut souligner que cette chaîne Rockford-Fosgate offre 710 watts de son avec ses huit haut-parleurs plus un énorme caisson de graves dans la soute à bagages.  Le son est très bon autant pour la radio que pour les CD, DVD et iPod.  La navigation GPS est assez précise et facile à programmer.  Il y a aussi une caméra de recul et un disque dur de 40 Go pour y « entreposer » votre musique.  Le « hic », c’est que cet ensemble vous arrachera 3 500 $ de votre portefeuille.  Ouch!  La climatisation automatique fait bien son travail avec un ventilateur qui n’est pas trop bruyant.  Plus bas encore, un vide-poche que j’ai confondu avec un porte-gobelet.  Les porte-gobelets sont plus loin derrière le levier de vitesses  et le commutateur des quatre roues motrices.  Dans le petit coffre, entre les deux sièges, Mitsubishi a logé la prise USB et une autre prise 12V.  Dans le modèle GT, le toit panoramique est de série.  C’est vraiment agréable de rouler avec cette vitre au-dessus de la tête des occupants avant et arrière.  C’est une impression de décapotable sans le vent dans les cheveux.  Le soir venu, il y a des petites lumières LED de chaque côté de la vitre.  C’est… charmant!  Un seul reproche fait par un propriétaire de RVR que j’ai rencontré : c’est toute une affaire que de nettoyer cette vitre car elle est très grande!  À chacun ses petits problèmes.

La visibilité ne pose pas de problème vers l’avant.  Vers l’arrière, on peut souligner les grands rétroviseurs et la caméra de recul mais la vue de ¾ arrière offre une visibilité médiocre pour changer de voie sur l’autoroute.  La soute à bagages offre des dimensions respectables.  On peut l’agrandir grâce à la banquette divisée 60/40 et Mitsubishi a eu la bonne idée d’intégrer une trappe à skis dans la banquette.  On vous offre donc le meilleur des deux mondes. 

Sous le capot, le sempiternel moteur quatre cylindres de 2,0 litres qui produit 148 chevaux et 145 lb-pi de couple.  Pour ce qui est des transmissions, on parle d’une manuelle à cinq rapports ou d’une transmission à rapports continuellement variable CVT.  Dans le modèle GT, celle-ci offre aussi un mode manuel à six rapports avec palettes de changement de vitesses au volant.  La puissance de ce moteur ne casse rien et la transmission CVT, malgré sa bonne volonté, ne peut faire de miracle.  Vous pouvez toujours jouer avec le mode manuel pour aller chercher tous les chevaux disponibles mais vous verrez qu’ils se font rares.  En fait, je me demande pourquoi Mitsubishi n’implante pas le 2,4 litres plus puissant qui fait vraiment la différence dans la nouvelle Lancer SE-AWC.  Peut-être parce qu’il jouerait alors dans les plates-bandes du Outlander.  Caractéristique à souligner : les freins sont à disques aux quatre roues sur tous les modèles, ventilés à l’avant et pleins à l’arrière.  Tous les modèles roulent sur des pneus de 16 pouces sauf le modèle GT à l’essai qui, lui, utilisent des 18 pouces pour vous offrir une meilleure tenue de route que les autres modèles.  La suspension ne favorise pas la performance et c’est pour cette raison que les pneus de meilleure qualité de la GT aident grandement au plaisir de conduire.

Voilà un VUS qui a plusieurs personnalités.  En version de base, essayé en 2011, le plaisir de conduite était limité et la qualité des matériaux étaient moyenne.  En version GT, la plus équipée essayée cette fois-ci, l’agrément de conduite se bonifie.  Le moteur n’est pas plus puissant mais le confort et les pneus de 18 pouces ajoutent un je-ne-sais-quoi qui nous fait mieux apprécier le véhicule.   Le problème, c’est que lorsqu’il faut choisir le modèle le plus coûteux pour l’apprécier, plusieurs concurrents se pointent le bout du nez pour vous épater.  Dans cette catégorie, la lutte est féroce.  Bonne chance au Mitsubishi RVR!


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Essai réalisé précédemment : Mitsubishi RVR 2011

Conditions de l’essai

Réalisé du 9 au 12 octobre 2012 .
Journées de soleil et de pluie, entre 3 et 16 °C.
Modèle essayé : Mitsubishi RVR GT 4WD 2013
Prix selon www.mitsubishi-motors.ca (13 novembre 2012) :
·         ES 2WD : 21 895 $
·         SE 2WD : 24 195 $
·         SE 4WD : 27 595 $
·         GT 4WD : 30 895 $
Prix du modèle essayé : 34 198 $ + taxes
Distance parcourue : 311,2 km (64 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada (2012):
·         Ville : 8,6 L/100 km
·         Route : 6,6 L/100 km
·         Émissions CO² : 3542 kg/année
Consommation dans la vraie vie: entre 8,5 et 9,0 L/100 km environ
Régime-moteur à 100 km/h : 2 000 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 300 tours/minute
Véhicule fourni par Mitsubishi Canada.
Photos prises à la Fédération des Caisses Populaires Des jardins à Joliette, Québec

1 commentaire:

Unknown a dit...

Merci de ton avis. A la lecture de ton article je suis pas mal retissent pour l'acheter. Je cherche un mini SUV performant et moderne. Le seul que j'ai trouve pour l'instant est le BMW X1 mais les coûts d'entretien et le moteur qui demande un carburant premium me freine aussi. Aurais-tu un modèle SUV a me recommander dans leurs catégories ?

Merci

Avertissement

La consommation réelle peut différer de 10 à 20% par rapport à la consommation affichée par l'ordinateur de bord. Toutefois, à des fins de comparaison, j'inscris toujours la consommation que l'ordinateur de bord affiche à la fin de la période d'essai.
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